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LE TEMPS DES MOINES : 1868 – 1903

23 juillet 1868 : à la demande de l’abbé Combalot, quelques moines du monastère cistercien trappiste de Sept-Fons (Allier) et de Mérignat (Creuse) arrivent sur le plateau de Chambarand.

Les frères, installés dans une ancienne ferme, se mettent à la construction du monastère en briques et en galets.

 

9 septembre 1878 : L’église est achevée et consacrée sous le patronage de l’Immaculée Conception.

Outre l’exploitation agricole, une brasserie est mise sur pied.

 

1er juin 1897 : élection de Dom Jean-Baptiste Chautard, ancien cellérier de l’Abbaye d’Aiguebelle (Drôme) comme abbé de Chambarand. Elu deux ans après abbé de Sept-Fons, il aura la charge conjointe des deux communautés.

 

30 mai 1903 : les mesures législatives de 1901 conduisent à la fermeture de Chambarand.

Les moines rejoignent Sept-Fons, leur maison-mère, puis cherchent refuge au Brésil où on fonde le monastère de Maris-Stella (Etat de Sao Paulo).

 

1923 : aucun espoir de retour à Chambarand. Les corps des moines défunts sont ramenés à Sept-Fons, ainsi que les cloches et les statues. Les stalles de l’église sont données à la communauté de Latroun (Israël).

LA REOUVERTURE PAR LES MONIALES : 1931

La restauration de Chambarand est le fruit d’une double histoire :

 

D’un côté, les sœurs trappistines de l’abbaye Notre Dame du Sacré-Cœur de Mâcon. Fondée par Laval en 1875, la communauté doit s’exiler au Brésil en 1908. Elles s’installent à proximité des frères de Maris-Stella (Sao Paulo). En 1929, elles reviennent en Europe et trouvent un asile provisoire à Féluy, en Belgique.

 

De l’autre, les sœurs trappistines de Maubec, près de Montélimar (Drôme). Grâce à leur orphelinat reconnu d’utilité publique, elles peuvent rester en France. En 1930, le nombre des sœurs dépasse la centaine. Il leur faut penser à essaimer. Dom Chautard, abbé de Sept-Fons, propose à l’abbesse, Mère Marie Bonheur, de rouvrir Chambarand.

1931 : En avril, Mère Marie et Sœur Irénée arrivent à Chambarand. Une vingtaine de sœurs de Maubec les rejoignent rapidement, ainsi que deux sœurs de l’ancien monastère de Vaise, près de Lyon.

 

En septembre, le transfert à Chambarand des sœurs de Mâcon (à Feluy) est décidé.

 

15 juin 1932 : les vingt-cinq moniales de Mâcon arrivent à Chambarand

 

Chambarand hérite de Mâcon son vocable : NOTRE-DAME DU SACRE-CŒUR.

 

Les débuts sont difficiles : pauvreté et rudesse du travail, manque de recrutement. Les bâtiments qui avaient servi entre 1903 et 1931 de granges, porcherie et hangars nécessitent d’être réaménagés.

Rapidement, une fromagerie est installée. Le lait est ramassé chez les éleveurs voisins. Puis, peu à peu, la production se modernise. La fromagerie est restée le gagne-pain de la communauté jusqu’en 2003. C’est ensuite la fabrication de chapelets et d’objets de piété qui a permis de subvenir aux besoins.

 

En 2019, la communauté ne parvient plus à poursuivre la vie monastique à Chambarand. Les sœurs trappistines sont remplacées par la fraternité bernardine de Moulins (Allier) en septembre 2019.

 

30 mai 2020 : arrivée des bernardines à Chambarand.